Southland 1X01 : Pilot

L'épisode qui débute son métier de flic, qui se fait tirer dessus car il ne fait pas parti d'un gang, qui a des problèmes avec sa femme, qui a des problèmes avec sa mère, où il y a des fourmis,...

''Only 9800 police officers patrol the city of Los Angeles, an area of 500 square miles and 4 million people'' (traduction : Seulement 9800 officiers de police patrouillent la ville de Los Angeles, d'une superficie de 800 km2 et abritant 4 millions de personnes). C'est par cette phrase que commence la nouvelle série de NBC. Mais avant de commencer la critique du pilot, un peu d'histoire ! Il y a maintenant pratiquement 16 ans, NBC découvrait le pilot d'une série qui allait devenir culte. Il s'agissait du pilot de ''Urgences'' (ER en version originale), série qui allait affoler les compteurs d'audiences et qui allait révéler au grand public George Clooney. Le network, qui alignait de très bonnes audiences à l'époque, décida de mettre la série médicale dans la case du jeudi à 22 heures, juste après le carré de sitcom (où se côtoyaient Friends et Seinfield). La série médicale restera alors dans cette case horaire durant les 15 ans où elle aura été diffusé. En 2009 (c'est à dire, maintenant), NBC décide de fermer les portes de ''Urgences''. NBC prévient alors le producteur de la série, John Wells, pour lui informer de sa décision (histoire qu'il prépare un series final mémorable).

NBC, dans sa bonté, propose alors à Wells qu'il garde, en gros, sa case horaire pour une nouvelle série. Il en profite et choisit Southland. Une série qui raconte la vie de plusieurs flics, certains en uniforme, d'autres qui sont détectives. Le jour de la diffusion du pilot, la série doit affronter un autre pilot, celui de Harper's Island. Lors de la publication des audiences,, on constatera qu'aucune ne gagnera réellement, mais sur le long terme, Southland conservera ses fidèles tandis que Harper's Island baissera en nombre de téléspectateurs et surtout en qualité (voir mes critiques ICI). C'est ainsi, dans ce contexte que fut né cette série. Pourquoi je raconte tout ça ? Car, malgré le très peu d'épisode que j'ai pu voir d'Urgences, on retrouve un peu la patte de John Wells dans Southland. Sauf que les médecins ont été remplacés par des flics.

Le pilot s'intéresse surtout aux policiers et non pas aux enquêtes et aux victimes comme on peut le voir dans la franchise CSI (les experts). Un peu comme Urgences qui faisait une part belle aux médecins, à leur problèmes et leur appréhension face à leur métier. Dans Southland, chacun des personnages présente une faiblesse. Un problème relationnel avec un membre de leur famille (mère, femme,...) ou un problème d'ordre professionnel. Ici, c'est le nouveau qui tire sur un suspect alors que ce dernier à lui même tiré sur un flic. Bref, la recherche du méchant de l'épisode n'est vraiment pas le but du pilot en lui même. On s'en moque un peu que ça soit X ou Y qui a capturé Z ou M qui a tiré sur N car il ne voulait pas faire parti d'un gang ou parce qu'il n'avais pas la même couleur de peau.

La série présente également la ville de Los Angeles sous un aspect très pessimiste, très noir. La phrase du début (comme les photos promo) mettent bien en avant ce paradoxe où sur un territoire vaste, ne se trouve que très peu de policiers. C'est par ce détail que la série se rapproche d'un The Shield sans toutefois aller aussi loin que son ainée. On ne voit pas les cadavres dans la série car nous sommes sur un network et non pas sur une chaine câblée. Néanmoins, on voit une vraie volonté de nous montrer un point de vue dure de cette ville avec les problèmes liés aux gangs, l'isolement, la crainte de parler à la police sans risquer d'éventuelles représailles. Le pilot met bien en avant tous ces caractères. Ce qui démontre une qualité non négligeable.

Bilan : Un pilot qui joue franc jeu et qui veut rafraichir le cop-show, genre vieillissant et (surtout) redondant.

Note :

Bonus : Le générique de la série :